Dans son émission quotidienne sur RTL le matin, le Docteur Michel Cymes nous parlait, aujourd’hui 11 septembre, de l’augmentation des cas de syphilis en France.
https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/michel-cymes-explique-l-augmentation-des-cas-de-syphilis-en-france-7798251971
Il nous rappelle un peu l’histoire de la syphilis la « maladie de Naples », ou le « mal français », à cause d’une affaire qui remonte à 1495. Cette année-là, le roi Charles VIII s’empare de la ville de Naples mais son armée est rapidement mise au tapis par une épidémie de syphilis. Cette infection sexuellement transmissible que l’on croyait destinée aux livres d’histoire revient au galop.
Le rapport du European Centre for Disease Prevention and Control, le cousin européen du CDC Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta (USA) (CDC) nous alerte sur une recrudescence de la syphilis. Il y aurait plus de 33.000 nouveaux cas de syphilis diagnostiqués en 2017 et plus de 260.000 entre 2007 et 2017 en Europe. Si toutes les catégories sociales sont touchées, dans certains pays il s’agit à 80% des HSH (France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Suède et le Royaume Uni).
Quels facteurs de risque pour la syphilis ?
La surveillance épidémiologique est formelle : l’augmentation de l’incidence est liée aux progrès de la médecine dans le traitement et la prévention des infections VIH et qui paradoxalement entraînent des comportements plus à risque. Il s’agit de :
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Nombre important de relations sexuelles SANS PRESERVATIF ;
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Une augmentation du NOMBRE DE PARTENAIRES sexuels chez les HSH séronégatifs ;
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la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour le VIH ;
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L’utilisation de sites de réseaux sociaux ou les applications de dispositifs mobiles pour des rencontres sexuelles.
Les hétérosexuels n’échappent pas non plus au risque, mais l’augmentation est moins importante. Parmi les facteurs de risque on citera :
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Rapports sexuels non protégés ;
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Partenaires sexuels multiples ;
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Consommation de drogues ou alcool ;
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Antécédents d’incarcération ;
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Travailleurs et travailleuses du sexe ;
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Antécédents d’IST
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Des facteurs de vulnérabilité sociale.