Le HPV (Human Papilloma Virus) joue un rôle dans l’oncogenèse du cancer du pénis
HPV 16 et le HPV 18 ( des HPV à «haut risque»), incriminés!
Le cancer du pénis est un cancer rare, il représenterait moins de 1% des cancers de l’homme. Tout comme pour le cancer du col utérin, les infections à Human Papilloma Virus (HPV) à haut risque et notamment les HPV 16 et le HPV 18, augmentent le risque de cancer du pénis.
À contrario, le HPV à faible risque, le HPV 6 et le HPV 11, sont surtout responsable des verrues génitales (crête de coque).
On considère que 70 à 80 % de la population sexuellement active sera en contact avec le HPV au cours de sa vie sexuelle. Dans la majorité des cas, le virus est éliminé grâce à l’immunité naturelle. L’infection à HPV se transmet facilement lors d’un contact peau sur peau, généralement lors des relations sexuelles génitales ou orales. Certains comportements sexuels augmenteraient le risque de contracter une infection au VPH le nombre de partenaires, les rapports non protégés.
À part le HPV, il existe d’autres facteurs de risque pour le cancer du pénis: l’absence de circoncision néonatale et les défauts d’hygiène locale, souvent en rapport avec un phimosis idiopathique ou secondaire. La baisse de la réponse immunitaire a été également incriminée.
La localisation du cancer au niveau gland est la plus fréquente (près de la moitié des localisations).
Pour en savoir plus, je vous recommande cet excellent article dans Le Journal des femmes écrit avec l’aide du Dr Ludovic Ferretti, membre du comité d’andrologie et médecine sexuelle de l’Association Française d’Urologie
Cancer du pénis : quels symptômes et traitements ?
Le cancer du pénis est une pathologie peu fréquente, survenant chez l’homme autour de 60 ans. Quels sont les symptômes, les traitements et le taux de guérison ? Eclairage du Dr Ludovic Ferretti, membre du comité d’andrologie et médecine sexuelle de l’Association Française d’Urologie
La vaccination contre le HPV – seule stratégie «raisonnable» pour éviter les infections à HPV ( et diminuer le risque de cancer du col et du pénis)
Si la seule façon sûre d’éviter les infections à HPV est de ne jamais avoir de relations sexuelles, la meilleure stratégie reste la vaccination, si possible avant de devenir sexuellement actif. Mais pour qu’un vaccin soit efficace, il faudrait un taux de couverture minimal. Une étude américaine assure que 92 % des cancers dus au papillomavirus humain pourraient être évités si le taux de vaccination contre ce virus atteignait 80 %:
Papillomavirus : 92% des cancers dus au HPV pourraient être évités grâce au vaccin
Actuellement, la vaccination contre les HPV est seulement recommandée pour les jeunes filles (entre 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans révolus), et pour les jeunes hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), pour prévenir l’apparition de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et des cancers anaux.
Seulement voilà, non seulement la couverture vaccinale est trop basse (inférieure à 30%, loin de l’objectif de 60% fixé par le plan cancer 2014-2019), mais les hommes hétérosexuels sont en quelques sortes discriminés. Car eux aussi peuvent être infectés par un papillomavirus, le transmettre, ou même déclarer un cancer dû au HPV. En effet, ces virus sont impliqués dans la survenue de cancers qui ne touchent pas que les organes génitaux féminins ou l’anus, et notamment des cancers de la sphère ORL (bouche et gorge, entre autres).
Ainsi, selon le CDC:
Une couverture vaccinale de 80% permettrait de prévenir 92% des cancers dus au papillomavirus humain (HPV), notamment les cancers oropharyngés, du col de l’utérus, du pénis ou encore de l’anus.
En France, la vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans. La Haute Autorité de Santé se prononce en faveur de l’élargissement de la vaccination pour les garçons du même age.
Or le taux de vaccination actuel en France est de seulement 20 % ,loin des objectifs fixés et des autres pays d’Europe: 50 % en Allemagne , en Europe du Nord, en Espagne et 80 % au Royaume-Uni i. En même temps, en Australie, la vaccination de plus de 80% des filles et 75% des garçons contre les HPV laisse entrevoir une disparition des cancers liés à l’infection par HBV et notamment pour le cancer du col de l’utérus.
Une chute spectaculaire du virus en 10 ans
Ainsi, en dix ans, le taux d’Australiennes âgées de 18 à 24 ans et porteuses de l’un des deux principaux types de papillomavirus a connu une chute spectaculaire. Il est passé de 23 % à 1 %.
80 % des Australiennes et 75 % des Australiens étant vaccinés contre les papillomavirus, ce virus ne devrait plus circuler et donc ne pourra plus infecter de nouvelles personnes.
De plus, les nouvelles générations d’Australiennes et d’Australiens devraient bénéficier, d’ici peu, d’un nouveau vaccin ciblant cinq autres types de papillomavirus pour une plus grande protection.
Des idées et des chiffres – les effets «nocifs» du vaccin et les chiffres de la mortalité par cancer du col.
Afin de lutter contre les fausses idées sur les risques des vaccins, voici un infogram très réussi.